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SORTIE(S) DE ZONE - L'Ajoie sans son Pesàn d'or

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SORTIE(S) DE ZONE_Yavkin
— Photo © Illustration Hockey Center

Par Christoph Yavkin

La similitude dans la globalité du processus (on ne confond pas avec procédé, qui serait très péjoratif, est suffisamment frappante pour qu’on ne s’y attarde pas un tantinet. Filip Pesàn est remercié par le HC Ajoie après un petit marathon de défaites, souvent honorables, soyons honnêtes, un peu de la même manière et dans une même spirale que Gary Sheehan en janvier 2022.

La différence est que le canadien était aux commandes depuis longtemps, le tchèque depuis quatre mois seulement. Là où il n’y en a pas, c’est que la mesure ne modifiera en rien ou si peu, la trajectoire chiffrée de l’équipe. Elle ne se justifiait pas la saison dernière puisque la survie en NL était garantie et ne se justifie – sportivement - pas davantage maintenant.

Ou c’est que contrairement à Sheehan qui ne trouvait plus aucun moyen d’ajuster un groupe qu’il connaissait très bien, elle est prise en raison des bruits encerclant Pesàn, son indélicate autorité (c’est une question…) et son échec, passé d’anecdotique à «cuisant» dans les commentaires, pour la période de 18 mois durant lesquels il a dirigé l’équipe nationale tchèque, avant d’être relevé au printemps dernier par Kari Jalonen.

On évoque le fiasco tchèque aux JO mais leur championnat du monde de 2021 n’avait pas été des plus mauvais, sortis 1-0 en quart par le futur finaliste finlandais. Le limogeage n’est désigné, aussi naïvement que de coutume, que telle la conséquence des résultats et donc d’une reproduction de la phase Sheehan.

On assure du contraire : car avec la meilleure volonté du monde, on devait ou ad minima on pouvait s’y attendre. Diable, le HCA n’aligne ni des Omark, Hartikainen, Kovar, Lehtonen, DiDo, Cervenka, Sallinen, Spacek et on en passe une série d’une vingtaine d’autres, pas même un Audette, et ne le peut pas. Ou c’est qu’on est de la pire mauvaise foi partisane!                      

Bref, ce qu’on veut souligner est que nul ne saurait nier avoir été au parfum! Quelles que puissent être les crosses qu’on cherche aujourd’hui à Filip Pesàn et les reproches qui lui sont dédiés, lui, pour sa part, n’a rien promis d’autre que de vouloir faire progresser un ensemble, qu’il faut bien qualifier de périphérique, vers une qualité lui permettant de s’autoriser plus tard, quelques espoirs de taquiner et parfois tutoyer un ténor.

Mais au grand jamais à court terme! Le voilà plus victime de circonstances insuffisamment planifiées et évaluées, de sa jeunesse aussi, que coupable. Où c’est vraiment dommageable, c’est qu’un prochain partant (c’est une façon de parler…) ne se trouve pas aisément et que le nouveau ait des notions de parachutisme. On fait référence au siège éjectable. Au moins une chose est sûre, ce ne sera pas Celestini!

Trêve de plaisanterie et à décharge, l’état et l’avenir de la Swiss League sont si noirs que, même si on est déguisé pour y aller, il y a de quoi avoir les jambes molles. Très peu recommandé ni indiqué pour un hockeyeur.