Yannick Weber, comment avez-vous vécu les négociations de cet été en NHL?
Ce n’était pas facile. Je pense que vous savez que cette négociation a pris beaucoup de temps : la Ligue a des attentes, les joueurs ont des attentes et l’on doit maintenant trouver un point milieu, que l’on n’a pas encore atteint. On continue de parler et j’espère que cela ne va pas prendre trop de temps. Mais on ne sait jamais : cela peut prendre une saison comme quelques semaines ou mois.
Vous avez été surpris par la dureté des négociations?
Oui. Si on regarde la première proposition de la ligue (ndlr : le 13 juillet), c’était un peu le choc pour tout le monde. Après cela, on a su que ce sera long d’accorder les positions et de trouver une solution. Les joueurs ont toujours été clairs sur leurs positions, mais je pense que la NHL veut trop de nous. Si on regarde le dernier lock-out, c’étaient les joueurs qui ont cédé le plus. Mais cette fois-ci, on n’est pas prêt de faire la même chose. C’est donc à la Ligue à faire des concessions.
Avez-vous été bien tenu au courant des développements par votre syndicat?
Oui, certainement. On a eu des « conference call », des emails ou des réunions et la direction a voulu que l’on sache tout de ce qui s’y passe.
Comment alors se préparer mentalement lorsqu’il y a tant d’incertitudes?
J’ai essayé de ne pas y penser. Je me suis préparé normalement comme si la saison normale allait commencer. On savait que la décision de lancer la saison pouvait être négative, mais on est quasiment sûr que le lock-out durera au moins un mois ou deux. Maintenant, je suis en Suisse pour jouer.
Quels buts poursuivez-vous en venant ici à Genève?
Je pense qu’ici, j’ai une opportunité de venir profiter d’un environnement de qualité afin de devenir un meilleur hockeyeur. La décision de venir ici n’a pas été difficile à prendre vu que je pourrai en plus bien me préparer si la saison commence à Montréal.
Vous êtes un défenseur. Dans l’organisation genevoise, votre rôle sur la glace sera-t-il aussi offensif?
Si on regarde mon jeu à Montréal, je joue un peu offensif, mais je joue volontiers en défense, ce qui est plus important. C’est plutôt si j’ai une opportunité de partir en offensive que je le fait. Mais je ne vais pas changer mon style de jeu car c’est ce qui me correspond le mieux.
Vous auriez aussi pu aller à Berne, le club où vous vous êtes entraîné cet été...
Oui, mais en défense, il n’y aurait pas eu de place avec les arrivées de Mark Streit et Roman Josi. Dans ce cas, l’opportunité à Genève est préférable pour moi, même si Berne est une très bonne équipe.
Comment vous-êtes vous préparé à cette saison et quand pensez-vous être à votre niveau?
Tout l’été, je me suis entraîné avec Mark Streit et Roman Josi. En août, j’étais sur la glace avec Berne. En septembre, je suis parti au Québec où j’ai déjà patiné avec des joueurs de Montréal. Je pense donc avoir eu une préparation idéale, bien que ce soit un peu inattendu que je sois revenu jouer en Suisse. Certes, après avoir subi une blessure et raté les play-offs avec Montréal ce printemps, cela fait effectivement longtemps que je n’ai pas joué. Mais je crois que pour moi, cela ne change pas beaucoup parce que j’ai eu une bonne préparation. Encore quelques entraînements ici à Genève et je serai prêt.
Ce sera la première fois aussi que vous jouerez en NLA…
Ce sera un peu spécial en effet. J’ai quitté la Suisse alors que j’étais vraiment jeune et donc, je n’avais jamais eu l’opportunité de jouer en NLA. Mais finalement, j’ai aussi accumulé de l’expérience en jouant dans les championnats du monde, dans les JO et dans les Play-offs de NHL. Le hockey, c’est mon job et je vais jouer mon jeu.
Avec les arrivées des joueurs de NHL, comment pensez-vous que le niveau en Suisse va évoluer?
On sait que le niveau en Suisse est vraiment bon. Avec l’addition de quelques joueurs de NHL, on devrait monter encore un peu plus. Ensuite, ce sera formidable pour les spectateurs de voir des joueurs comme Rick Nash ou Joe Thornton, qui sont exceptionnels. Le niveau ne peut que monter.
Quels sont les coéquipiers que vous connaissez déjà ici à Genève?
Il y en a beaucoup : Julian Walker et Marc Gautschi des juniors à Berne. Je connais bien sûr les joueurs de l’équipe suisse tels Goran Bezina, Kevin Romy ou Tobias Stephan.
Le hockey suisse a progressé. Est-ce que selon vous, les imports auront le même impact qu’en 2004-05?
Lors du dernier lock-out, j’étais encore jeune et cela a été quelque chose de spécial de voir des joueurs comme Dany Heatley ou Daniel Brière. Je pense que pour les gens en Suisse, c’est une opportunité, mais aussi pour la Ligue, qui va profiter d’avoir parmi les meilleurs joueurs du monde sur la glace. Je pense que le niveau sera encore un peu plus élevé, même si la Suisse est l’une des meilleures ligues en Europe. Ce sera certainement une belle saison pour tous.
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4 - 2 |
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1 - 2 ap |
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5 - 3 |
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3 - 2 ap |
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2 - 3 ap |
1 | EV Zoug | 28 j | 66 pts |
2 | ZSC Lions | 27 j | 52 pts |
3 | HC Fribourg-Gottéron | 28 j | 50 pts |
4 | Genève-Servette HC | 25 j | 44 pts |
5 | Lausanne HC | 21 j | 42 pts |
6 | HC Davos | 28 j | 38 pts |
7 | HC Bienne | 27 j | 37 pts |
8 | HC Lugano | 26 j | 36 pts |
9 | SC Rapperswil-Jona Lakers | 29 j | 32 pts |
10 | HC Ambri-Piotta | 29 j | 32 pts |
11 | SCL Tigers | 27 j | 23 pts |
12 | CP Berne | 19 j | 19 pts |