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EHC Basel

Bâle et Martigny jouent la promotion, les autres le titre

La série demi-finale entre Bâle et Martigny a un goût que l'on ne retrouve pas dans le duel entre Huttwil et Seewen. Tout simplement parce que vous avez d'un côté deux clubs qui cherchent une promotion en 2e division depuis déjà pas mal de temps, et deux autres qui n'ont pas présenté de dossier en vue d'une éventuelle promotion, visant d'abord à remporter le trophée de la catégorie.

C'est dire que cette cinquième soirée du Top 4 de la Ligue accouchera non seulement des deux finalistes qui se disputeront la couronne nationale, mais aussi - éventuellement - d'un promu. Pour cela, il "suffit" que Bâle prenne la mesure du HCV Martigny, que ce soit dans le temps réglementaire... ou plus tard.

Une promotion bâloise ferait sans doute beaucoup de bien à la carte du hockey helvétique. Avoir une ville de l'importance de Bâle dans une des deux meilleures ligues du pays parait une évidence, mais à un bémol près: si le public rhénan se passionne pour, par exemple, le prochain match de foot entre le FC Bâle et l'Olympique de Marseille, il est beaucoup plus réticent à l'idée de rejoindre les travées de la Halle Sankt-Jakob.

En clair, pour que le hockey ait une chance de devenir populaire au bord du Rhin, il doit jouer les premiers rôles dans la plus haute catégorie de jeu. Raisonnablement, les dirigeants bâlois ne tablent d'ailleurs que sur une moyenne de 1'500 spectateurs en cas de promotion.

Bâle aurait déjà pu être promu le 1er mars

Cette promotion qui se refuse aux Rhénans depuis pas mal de temps maintenant, elle aurait pu être avalisée le 1er mars déjà. Il aurait suffi que les Valaisans perdent leur cinquième match de la série contre Thoune (quart de finale) pour laisser Bâle seul demi-finaliste remplissant les critères de promotion et donc être accueilis à bras ouverts en Swiss League.

Martgny s'était toutefois imposé 4 à 2 et avait fait remonter d'un coup la pression dans les rangs bâlois. Et le EHC Bâle de perdre à domicile son premier match face aux hommes de Marghitola. L'autre entraîneur, Christian Weber, essaie - lui - d'évacuer tout poids sur les épaules de ses hommes: Nous voulions d'abord terminer dans les quatre premiers. Nous avons pu rapidement cocher cette case. Ensuite, nous voulions gagner la qualification afin d'avoir le droit de jouer à domicile lors d'une éventuelle finale. Nous y sommes également parvenus. (...) Nous sommes maintenant en position de monter, que demander de plus?

Plus que la promotion, Weber préfère d'abord parler de titre.  Bien sûr, il est étrange que le champion ne soit pas promu. Mais dans les ligues amateurs comme la Mysports League, il est rare que toutes les équipes veuillent tenter la promotion. Car une promotion en Swiss League coûte cher. Il faut au moins un budget de 2,5 millions pour pouvoir exister. Tous les clubs ne peuvent de loin pas se le permettre.

Pour la saison prochaine, un budget de moins de deux millions de francs a été articulé. C'est évidemment bien peu pour monter une équipe compétitive. D'autant plus dans la ville du football...