"Sortie(s) de zone"
La chronique à Yavkin
COMMENTAIRE, Christoph Yavkin
Au pays des 1'000 lacs, les augures ne sauraient être plus souriants, les signaux et les circonstances plus favorables pour notre petit pays alpin auquel d’Oberbuchsiten (SO) à Mendrisio (TI) en passant par Chavannes-des-Bois (VD) vous vous identifiez. Tout un chacun s’accorde à le penser et tout un initié n’hésite pas à l’affirmer, encouragés naturellement par l’information répandue dans les quotidiens.
En l’absence d’une équipe canadienne et d’une copie US dignes de ce nom et terriblement hétéroclites, de celle d’une Russie dont la sélection nationale n’est de toute manière plus qu’un mystérieux et pâle reflet de son potentiel, les probabilités sont multipliées de voir apparaître le nom de la Suisse sur la feuille de la finale. Assez évident à 1ère vue, tout autant pertinent apparemment et bien au-delà de ces seules apparences.
Réserves à observer
Tout aussi... imprudent. Les prévisions sentencieuses et simpliste des médias mainstream réunis à Altdorf (UR) pour la circonstance doivent être considérées avec beaucoup de réserve et humilité. Au final, il y a toujours un obstacle, que la tendance helvétique a une funeste habitude d’occulter!
Cet obstacle réside principalement dans sa fragilité psychologique mais s’appelle aussi et pas pour rien, Suède, bien que celle-ci apparaisse très sensiblement amoindrie cette année, il est vrai. Puis un Canada, sitôt que passées les poules et dès lors toujours capable de s’arracher les tripes sur une seule rencontre au nom de l’érable quand il en va du titre.
Et bien sûr, en talent pur, les maîtres de céans finnois qui viseront un doublé Jeux Olympiques/Championnat du monde. Qui plus est, avec cinq éléments évoluant en National League et connaissant très bien les habitudes et travers de nos représentants. Autre élément déterminant chez les finnois, à deux exceptions près (Joel Armia, du très mauvais Montréal… et Mikael Granlund, arrivé de Nashville), aucun joueur de NHL.
Paradoxalement peut-être, cet aspect est devenu un avantage dans la sélection de Jukka Jalonen. Comme le faisait dire Tex Avery à Droopy «No trouble, no stranger !». La Finlande ne fait pas too much dans le vedettariat nord-américain et ça lui réussit plutôt bien.
Tout cela n’empêche. La troupe de Patrick Fischer, lui-même en premier, «mériterait» sans doute l’honneur d’une couronne. Qu’ils pourront et seraient bien inspirés le cas échéant, dédier à Roman Josi et Grégory Hofmann, dont les renonciations volontaires sont injustifiables à cet échelon de professionnalisme.
Dans le cas du jurassien, elle est même indécente. Quant au bernois à l’apogée d’une carrière hors normes, il laisse apparaître des limites inquiétantes, qui ternissent sèchement son parcours. Au pays des 1'000 lacs (il y en a beaucoup plus que ça), en voilà deux qui ont plongé sans combinaisons. Quand on vous parle de désordre(s) psychologique(s) !
* Les propos tenus dans cette rubrique ne reflètent pas forcément l'avis de la rédaction et n'engagent que leur auteur.
1 | EHC Kloten | 52 j | 132 pts |
2 | ZSC Lions | 54 j | 102 pts |
3 | EV Zoug | 52 j | 100 pts |
4 | HC Fribourg-Gottéron | 51 j | 94 pts |
5 | SC Rapperswil-Jona Lakers | 52 j | 94 pts |
6 | HC Davos | 51 j | 88 pts |
7 | Genève-Servette HC | 52 j | 88 pts |
8 | Lausanne HC | 51 j | 87 pts |
9 | EHC Biel-Bienne | 52 j | 87 pts |
10 | HC Lugano | 52 j | 76 pts |
11 | HC Ambri-Piotta | 52 j | 66 pts |
12 | SC Bern | 52 j | 65 pts |
13 | SCL Tigers | 50 j | 35 pts |
14 | HC Ajoie | 51 j | 26 pts |