National League

ZSC Lions

Waeber: de héros à... zéro?

ANALYSE, Philippe Ducarroz

Ludovic Waeber, en "concurrence" avec le désormais retraité Lukas Flüeler, puis avec Jakub Kovar, a-t-il encore la confiance des dirigeants zurichois? C'est la question que l'on peut sérieusement se poser en découvrant l'interview de Sven Leuenberger dans le Tages Anzeiger d'aujourd'hui. 

Le manager des ZSC Lions ne cache pas que l'un de ses nouveaux joueurs sera presque certainement un gardien de but étranger. Déjà poussé dans la bordure par Jakub Kovar dès son arrivée, le Fribourgeois a perdu quasiment du jour au lendemain le statut de No 1 qui lui semblait promis pour une (très) longue durée.

Les dirigeants zurichois ne cachaient pas alors qu'ils pouvaient bâtir sur leur portier, ils le répétaient encore le 24 septembre dernier en lui faisant signer un contrat de trois ans. Le 8 décembre, quand Flüeler s'est blessé, les dirigeants du "Z" enrôlaient clairement Jeffrey Meier comme No 2 de Waeber pour la saison 2022/23.

Kovar s'impose comme le No 1

Que s'est-il passé depuis? Waeber se blesse à son tour. Débarque Kovar qui se montre très convaincant. Lors de la saison régulière 2021/22, six noms de gardiens ont été griffés sur une feuille de match dans la colonne des ZSC Lions: Waeber, Kovar, Flüeler, Zumbühl, Meier et Grüter. Mais depuis son arrivée sur les bords de la Limmat, Jakub Kovar s'est emparé de la part du lion.

Toujours en saison régulière, Waeber a joué 1'644 minutes (92,0% Saves pour un pourcentage de victoires de 50%) contre 838 minutes (93,2% Saves, mais de 30 matchs de moins pour un pourcentage de victoires de 73%) pour Kovar. Flüeler a joué 636 minutes (91,9% Saves, 58% de victoires).

En playoffs, Kovar a joué 916 minutes (93,8 Saves) contre 228 minutes à Waeber (94,9% Saves). Malgré la défaite en finale contre Zoug, Zurich avait clairement fait des appels du pied à son gardien tchèque qui a décliné, contrat avec le Sparta Prague en poche.

Aujourd'hui, Ludovic Waeber a récupéré tout son potentiel, mais pas son aura, sans que l'on sache trop pourquoi. Et à la place d'un duo Waeber/Meier se dessine un binôme à déterminer/Waeber. Simple constat.