Par Philippe Ducarroz
Gottéron est bien rentré dans le match, condition sine qua non pour gérer une partie contre plus faible que soi. Et contre ce Kloten-là, qui a encore un peu de peine à se situer dans notre hiérarchie nationale, le 3-0 du premier tiers a déjà assuré à Fribourg sa victoire la plus indiscutable de la saison.
Kloten est une équipe, malgré quelques noms étrangers assez ronflants dans son contingent, qui sera obligée de marcher au moral. Comme la plupart des néo-promus de ces dernières années. Or, à Kloten, on risque de se montrer moins patient, la disparition pure et simple de l’euphorie de la promotion est donc un mauvaise nouvelle.
Une offensive retouchée
Christian Dubé, peu satisfait de l’implication de plusieurs éléments, avait donc décidé de retoucher en profondeur ses lignes d’attaque. Pour mémoire, Sprunger retrouvait Desharnais et Mottet, Kuokkanen, De la Rose et Bertschy accomplissaient aussi leur part de travail (14 points pour les deux triplettes, hier soir). La deuxième ligne fribourgeoise est une piste à confirmer par le coach, on a ressenti une belle complémentarité.
On attend avec impatience de découvrir la nouvelle position de Marcus Sörensen lorsque celui-ci sera apte à jouer. Il apportera encore plus de profondeur à une attaque qui a tiré 43 fois cadré en direction de Juha Metsola qui a fait ce qu’il pouvait avec son 79,07% d’arrêts.
Jouer avec constance
Dix minutes de flottement auraient pu jouer un mauvais tour aux Dragons. A force de ne pas se présenter concentrés en début de tiers, les Fribourgeois ont failli relancer les néo-promus. Et plus que de s’attarder sur les neuf buts de ses joueurs, Dubé a mis le doigt là où ça fait mal: l’inconstance de son équipe.
Par contre, le technicien saluera les progrès fribourgeois pour travailler là où ça fait vraiment mal. Deux-tiers des occasions locales ont été réalisées dans l’enclave. Et ça, c’est un gros « plus » qui démontre que Fribourg sera un adversaire sérieux pour tout le monde dès le moment où l’on n’arrivera pas à mieux écarter son jeu.